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Biographie gratuite de l’abbé Prévost

biographie de l'abbé prévost

Antoine-François Prévost naît le 1er avril 1697 à Hesdin, dans une famille de notables provinciaux. Il est le fils de Liévin Prévost, procureur du roi du baillage d’Hesdin. Entre 1705 et 1712, il étudie au collège d’Hesdin, chez les jésuites. Il entame deux noviciats qui sont interrompus par des engagements militaires, notamment en 1717 où il est volontaire pour la guerre contre l’Espagne. Vers 1719, il effectue un voyage en Hollande.

En 1720, un amour malheureux le conduit à se réfugier chez les bénédictins de Jumièges, où il demeure huit ans. Dès 1721, après son noviciat, Prévost s’engage à rester fidèle à l’ordre de Saint-Benoît dans la congrégation de Saint-Maur. Jusqu’en 1728, il séjourne dans différentes abbayes bénédictines en France et y exerce les activités de professeur et de prédicateur, tout en se livrant à des travaux de littérature et d’histoire. On dit qu’il aurait participé à la rédaction du pamphlet Les Aventures de Pomponius, chevalier romain ou Histoire de notre temps, et fait également passer un récit libertin en Hollande. Il est, à la fin de ses études, ordonné prêtre au diocèse de Rouen.

En 1728 toujours, après avoir vainement tenté de passer dans une branche moins sévère de l’ordre des bénédictins, Prévost rompt avec son ordre et se réfugie à Amiens. Il est poursuivi par les autorités ecclésiastiques. C’est le début de plusieurs années au cours desquelles il changera fréquemment de ville et de pays, poursuivi par des scandales ou des dettes : sa vie est quasiment aussi aventureuse et romanesque que son œuvre. Cette même année paraissent les deux premiers tomes des Mémoires d’un homme de qualité. Entre-temps, Prévost fuit en Angleterre, où il devient précepteur de la fille d’un membre du Parlement. Malheureusement, deux ans plus tard, il doit fuir à cause d’un scandale : il a voulu épouser la sœur de son élève. Il trouve donc asile en Hollande. C’est là que seront publiés à Amsterdam les trois derniers tomes des Mémoires d’un homme de qualité, dont le dernier qui contient l’édition originale de Manon Lescaut. Il prend à cette époque le pseudonyme de Prévost d’Éxiles, qui atteste de cette vie mouvementée. Il rencontre également une aventurière, Lenki Eckhardt, avec qui il aura une liaison qui durera une dizaine d’années.

Les tomes V et VI de son œuvre sont publiés en France, chez l’éditeur Didot en 1732, alors qu’il fuit la Hollande en 1733 pour l’Angleterre, laissant derrière lui d’importantes dettes. Au même moment, Manon Lescaut paraît sans autorisation à Rouen et il est saisi quelques mois plus tard sur ordre du Directeur de la Librairie. Au mois de décembre, l’auteur est incarcéré à Londres, accusé d’avoir fait un faux billet à ordre au détriment d’un de ses anciens élèves. La plainte ayant été retirée, il rentre clandestinement en France début 1734 et obtient l’autorisation de rentrer dans une branche des bénédictins à la discipline moins stricte, et il devient l’aumônier du prince de Conti. Il fait également paraître chez le même éditeur Didot un périodique, le Pour et Contre, qu’il publie jusqu’en 1740. 

En 1741 il doit se réfugier à Bruxelles, où il publie beaucoup en un laps de temps relativement court. On peut citer les Mémoires pour servir à l’Histoire de Malte, et Histoire d’une grecque moderne. En octobre, il obtient la permission de rentrer en France. Il s’y livre à des travaux de libraire et s’installe en 1746 à Chaillot, où il commence la publication de L’Histoire générale des voyages, traduite de l’anglais. En 1751, il traduit également le roman de Richardson Lettres anglaises, ou Histoire de Miss Clarisse Harlowe. On considère également qu’il est l’auteur des Les Lettres du Mentor à un jeune seigneur, qui avaient été présentées au départ comme une traduction de l’anglais.

L’édition définitive de Manon Lescaut paraît en 1753, en deux volumes et avec des gravures. L’abbé Prévost continue à traduire des romans anglo-saxons durant les années suivantes. Il finit par s’installer à Chantilly, où il meurt des suites d’une attaque d’apoplexie le 28 novembre 1763.

Bibliographie des œuvres principales :

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